Galerie BARROU PLANQUART

C’est en octobre 2010 que Virginie Barrou Planquart créée à Paris la galerie qui porte son nom. Dédiée à la création contemporaine, la galerie promeut et soutient des artistes
émergents ou déjà reconnus, dotés d’une identité forte et singulière. Ils créent des oeuvres universalistes dans lesquelles priment l’émotion visuelle et l’affect mémoriel. Au
profit d’une programmation atypique et exigeante, la galerie réunit des artistes français et étrangers qui, chacun dans leur langage, abordent le spectateur avec fraicheur et immédiateté.
Ayant su faire de sa galerie un lieu pertinent de partage et de diffusion, Virginie Barrou Planquart déploie son activité à la galerie et participe à de nombreuses foires internationales, présentant régulièrement ses artistes à New York, Miami, Londres, Bruxelles, Bâle ou Hong Kong. Soucieuse d’étayer le regard du public et d’initier des dialogues entre artistes, la galerie ne cesse d’approfondir ses réflexions afin de mieux appréhender l’influence grandissante de la pop culture sur le développement de l’art contemporain, son étendue, son exégèse et ses divers modes de transposition. Entre tradition et modernité, la galerie s’expose au travers des différents espaces, qu’il s’agisse d’expositions à la galerie ou de la participation à de nombreuses foires internationales d’art contemporain.

Dédiée à la création contemporaine, la galerie promeut des artistes émergents ou confirmés, dotés d’une identité forte et singulière. Soucieuse d’étayer le regard du public et d’initier des dialogues entre artistes, Virginie Barrou Planquart ne cesse d’approfondir ses réflexions afin de mieux appréhender l’influence grandissante de la pop culture sur le développement de l’art contemporain. Ayant su faire de sa galerie un lieu pertinent de partage et de diffusion, elle participe également à de nombreuses foires internationales d’art contemporain, présentant régulièrement ses artistes à New York, Miami, Londres, Bruxelles, Bâle, Hambourg, Lausanne ou Hong Kong.

 

Jo Di Bona
Né en 1975, Jo Di Bona est un graffeur et artiste peintre originaire de Seine-Saint-Denis. Se définissant lui-même comme un « pop graffeur », il fera ses premières armes artistiques sur les murs de la banlieue parisienne avant de se faire une place sur le devant de la scène Graffiti. À la croisé du Pop Art et du Street Art, son travail explore, sur mur ou sur toile, la thématique du portrait au travers d’un style iconique et très coloré qui combine le tag, le collage et la découpe de papier. Par ses jeux de déchirure – ou de dévoilement -, l’artiste donne de l’épaisseur et du mouvement à ses créations. Semblant parfois sortir du cadre, ses personnages s’imposent ainsi au spectateur dans un tourbillon de détails. Et de leurs regards, ils le happent et retiennent son attention. Par ailleurs, Jo choisit souvent ses sujets en fonction de l’actualité afin de témoigner de son soutien ou de ses émotions face à certains évènements. Se voulant respectueux du support, l’artiste pense ses oeuvres en fonction de leur intégration sensée à l’espace urbain. Pour lui, « c’est davantage le mur, le lieu et le contexte qui doivent influencer et faire vibrer la peinture ». Ainsi, lorsque l’un de ses projets n’est pas destiné à être réalisé sur toile, le plus important pour lui devient la « synergie entre l’environnement urbain et le graffiti ». Toujours en quête « d’échange et de partage », l’artiste évoque aujourd’hui son envie de faire évoluer son travail de manière à ce que le spectateur puisse activement participer au processus de création. En laissant par exemple le public « déchirer lui-même » ses prochains travaux, Jo Di Bona entend pousser toujours plus loin sa vision « populaire » de l’art, selon une « liberté créative » que seul son « POP GRAFFITI » rend possible.

 

Patrizia Casagranda
Les femmes sont un élément constamment récurrent dans les œuvres de Patrizia Casagranda, que ce soit en tant que princesse, figure mythologique, éboueur ou membre d’une foi particulière. « Je pense que les femmes sont formidables », a déclaré en 2018 l’artiste de Krefeld et mère de trois filles à Pieter Loven, galeriste de Jülich. Aujourd’hui, elle se concentre sur les grands thèmes mondiaux de notre temps. L’égalité, la justice et la tolérance.
Les mots, la typographie en général, la structure et les couleurs, mais aussi le travail sur les concepts jouent un rôle important dans ses œuvres, un fait qu’elle attribue elle-même à son premier métier de designer : « Le fait que j’aime la typographie se voit surtout dans le arrière-plans de mes œuvres. »
La technique de Patrizia Casagranda qui utilise une grille multicouche au travers de laquelle elle presse le motif de différentes couleurs à l’aide d’un écran à mailles grossières est devenue sa caractéristique distinctive. A l’invitation de Peter Wilms, avec qui elle partage un atelier en Hollande depuis 20 ans, elle a voyagé en Inde ou elle a rencontré des filles de la caste des serpents indiens, les Kabelia, qui vivent dans les ordures et lui ont donné leurs trouvailles, qu’elle a, à son tour, utilisées comme base de ses travaux. L’idée d’un bout de « mur sur le mur » est née, les matériaux recyclés « de la rue », comme les bâches de camion, les morceaux de jute, de tissu, de papier ou de carton, sont superposés de « 15 à 20, parfois plus » couches de peinture, constituées d’un mélange mortier-gypse enrichi de pigments. Dans le processus, Casagranda utilise la gamme artistique que le graffiti a à offrir. Pochoirs, grilles, zones pulvérisées et peintes se côtoient et se superposent, également en combinaison avec des fragments de type qu’elle tire de différents contextes. Il peut s’agir d’un poème ou du discours de Charlie Chaplin tiré du film Le Grand Dictateur. Bien que n’étant pas originaire de cette scène, l’utilisation par Casagranda des techniques de graffiti montre comment ce contre-mouvement artistique a réussi à atteindre le grand public du monde de l’art. Banksy n’est pas le seul exemple de la nature accessible aux musées de ce jeune mouvement artistique. La façon de travailler de Casagranda prouve également que les transitions sont fluides et que le spectateur s’est habitué au caractère « utilisé » des œuvres d’art. Casagranda ne vient pas « de la rue », mais elle en utilise les moyens et les méthodes, c’est pourquoi on peut très certainement l’attribuer à l’Art Urbain.

 

 

François Bel
D’origine lyonnaise, François Bel est un artiste multiple. Aussi à l’aise en peinture, qu’en sculpture ou dans la mise en place d’installations, son oeuvre est aussi éclectique que ses inspirations. Bercé par le Street-Art, auquel il emprunte le système de répétition et de déclinaison, l’artiste s’intéresse tout autant à des mouvements dits du « nouveau réalisme » dans lesquels il se reconnait, comme le Dada ou le Pop-Art, qui détournent les objets du quotidien pour mieux critiquer la société de consommation actuelle, à l’image des readymade de Duchamp.
Travaillant tour à tour le fil de nylon pour ses suspensions et le fil de fer pour ses sculptures, François Bel se réapproprie chaque matériau. Jouant sur l’idée de cloisonnement, en enfermant certaines de ses sculptures dans du grillage, l’artiste dénonce une fois de plus la société contemporaine, tant dans son individualisme que dans son matérialisme. Ainsi chaque médium sert une démarche à la fois artistique et philosophique. Ses petits « Big Bang » incrustés dans du cristal de synthèse, comme figés dans l’instant de grâce ultime de l’explosion, nous interrogent sur le temps qui passe, se consume et nous survit, indéniablement. Dans une société où tout va de plus en plus en vite, et où l’homme contrôle bien des choses, l’artiste François Bel cristallise le rêve de chacun, en arrêtant un instant le temps dans ses oeuvres. Mêlant frustration, fascination, ses sculptures sont le reflet de notre civilisation, de nos colères et de nos révoltes emprisonnées, claustrées, dans des contextes économiques, culturels, sociaux et politiques

 

Stéphane Gautier
Créatif de formation et designer, Stéphane Gautier imagine des concepts originaux qui partent de ses idées et intuitions et dont il est tel un chef d’orchestre coordonnant les différents corps de métiers jusqu’à la finalisation. De cette pratique qui lui vaut une reconnaissance dans l’univers du design, il tire pour son art un talent unique à décrypter les symboles et les images et à les transformer en un alphabet universel, perceptible par chacun, dans un lien immédiat et direct avec l’œuvre.
Stéphane Gautier réalise son premier tableau à l’âge de 13 ans, en décidant de coller et de peindre ses jouets sur une toile. Premier geste provocateur et genèse artistique qui, retrouvé des années plus tard, suscite émotion et reconnaissance de la part de tous ceux qui découvrent les objets affectifs qui ont marqué leur passé. A la suite de cette impulsion fondatrice, Stéphane Gautier ne se départira jamais de l’intérêt qu’il porte à l’enfance, selon lui, le seul moment où les besoins primaires s’expriment de manière universelle.
Inutile de chercher plus loin la raison de l’attachement que chacun porte à ces réalisations : c’est qu’elle les touche instinctivement.
Et pourtant, si par leur caractère symbolique et mémoriel, les pièces de Stéphane Gautier suscitent immédiatement l’empathie, cette séduction porte bien en elle un programme plus ambitieux.
Car il ne faut pas s’y tromper, si ce plasticien nous charme, c’est pour mieux nous faire réfléchir et ressentir le pouvoir de l’image : détournement de contextes comme ces « Happy Bears », accumulations de petits jouets démarqués, hiatus troublant entre le fond et la forme lorsque qu’un groupe de petits soldats en plastique s’agrège en grand cœur sur la toile…
Les réalisations sont jubilatoires, certes, et l’on y perçoit tout autant son savoir-faire que son enthousiasme, passant d’un médium à l’autre, utilisant toutes les possibilités d’un « ready-made » pour les transfigurer en tableaux, sculptures, objets surréalistes ou précieux… Tout y passe ou presque.
On le comprend cependant dans un second temps : l’art de Stéphane Gautier est en décalage permanent. Déplaçant l’objet d’un contexte à l’autre, réinjectant les symboles stéréotypés de l’enfance vers un environnement d’adultes, il détourne tous les codes de l’art traditionnel (tableaux, peintures, sculptures, dessins) pour se les réapproprier. Et c’est par cette distance ironique que ce créateur intuitif nous invite à un propos plus profond sur les moyens de la représentation, sur l’efficacité de la publicité et de la propagande et enfin sur la sacralisation et le détournement des nostalgies de l’enfance.

 

Fred Alione
Alione : peintre pressioniste à la croisée du graffiti et de la bande dessinée
Né en 1974, l’artiste dessine depuis son enfance. «C’est en 2003 que j’ai vraiment découvert le médium de la peinture grâce à Jean-Michel Basquiat», raconte l’artiste. En effet, de nombreuses références à Basquiat se cachent dans les peintures d’Alione, les petites couronnes célèbres sur les bouteilles de Champagne, les toiles d’inspiration Basquiat intégrées dans les décors inventés par l’artiste. Les peintures représentent des scènes d’intérieur parisiennes et rappellent la série Interiors de Roy Lichentestein. Ce sont des univers imaginés par l’artiste qui sont à la fois des lofts parisiens mais aussi de spacieux studios d’artistes. Fred Alione s’amuse à ajouter des éléments et des clins d’œil aux artistes qui l’inspirent: Jeff Koons, Gustav Klimt, Robert Combas, Pablo Picasso, Le Douanier Rousseau, Piet Mondrian, ou encore des références à l’art primitif africain. « Ce qui m’amuse, c’est de créer des détails. » Alione emprunte différentes techniques. Tout est d’abord dessiné au fusain, les éléments sont placés sur la toile pour être ensuite remplis soit de peinture aérosol ou de peinture acrylique. L’artiste se réserve l’utilisation de la peinture à l’huile uniquement pour les vues panoramiques de Paris. Dans un jeu de mise en abîme et de perspective entre intérieur et extérieur, la grisaille parisienne contraste avec les intérieurs chaleureux. L’équilibre des couleurs est parfait. Malgré l’absence de personnages, les intérieurs d’Alione sont vivants. Quelques traces de vie: des bouteilles de bière abandonnées, des cigarettes dans le cendrier, une lettre sur un coin de la table, ou encore un billet de train indiquent que les lieux imaginés par l’artiste sont habités … Dans ces décors fictifs on observe une récurrence de la plante (les plantes occupent tous les espaces) et les natures mortes: fruits, bouteilles de vin.

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2022, sept2022