Les fresques de l’été 2018

Été productif pour le street art ! De part et d’autres du globe, les artistes se sont donnés corps et âme pour réaliser des fresques incontournables. Focus sur les fresques de l’été, dont certains artistes seront représentés à District 13 Art Fair :

Vhils

 

Après un mur à Chicago et le lancement de sa collaboration avec les spiritueux Tennessee, Alexandre Farto retourne au nord du Portugal pour réaliser une oeuvre de taille hors norme. Située sur le barrage Caniçada Dam, on retrouve le portrait d’un inconnu mit en lumière par l’attention du détail et l’humanisation de son regard. Surprise assurée! (surprenante).

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New project at the Caniçada Dam, northern Portugal (Terras de Bouro / Vieira do Minho), in the scope of a circuit of art and architecture around Portuguese dams organised by EDP, which has included the participation of architects and artists such as Souto de Moura, Pedro Cabrita Reis, João Louro, @pcalapez, and @graca_moraisart. With the aim of humanising the retaining wall that shreds the landscape through an art intervention that will evolve over time and adapt to it, the piece establishes a reflection on the local population's resilience in face of the rural flight that has affected the region and the importance of generational regeneration, as well as on the connection between human beings, the surrounding environment, and the built heritage, highlighting the particularities of the local cultural and identitarian landscape. A work that connects the heritage of the past with the sustainability of the future. – Novo projecto na Barragem da Caniçada, no norte de Portugal (Terras de Bouro / Vieira do Minho) no âmbito de um circuito de arte e arquitectura nas barragens organizado pela EDP, que já incluiu a participação de arquitectos e artistas como Souto de Moura, Pedro Cabrita Reis, João Louro, @pcalapez, e @graca_moraisart. Com o objectivo de humanizar o muro de contenção que rasga a paisagem através de uma intervenção que irá evoluir com o tempo e adaptar-se à mesma, a obra estabelece uma reflexão sobre a resiliência da população local face ao êxodo rural que tem afectado a região e a importância da regeneração geracional, assim como sobre a ligação entre o ser humano, o meio envolvente e o património edificado, sublinhando as particularidades da paisagem cultural e identitária local. Uma obra que liga a herança do passado à sustentabilidade do futuro. – 📷 EDP & Pedro Santasmarinas & João Almeida – #art #contemporaryart #edp #energy #publicart #publicartintervention #dam #arteembarragens #sustainability #vhils #geres #portugal #secrets

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Thank you so much @joefreshgoods and Chicago for the amazing week me and my team had. Was an honor to meet you and your team and to see the amazing work you been doing. @joefreshgoods has been revolutionising the city’s clothing game and providing an invaluable creative support to his community through his project @fattigerworks. It is a pleasure for me to be able to recognise these contributions through my art. The first two interventions of "Make the Invisible Visible" – my collaboration with @hennessy are now completed with @tjmizell and @joefreshgoods /// next stop 🇿🇦 _ 📷 Hennessy & Vice & @lauren.cowart _ #art #contemporaryart #hennessy #hennessycollaboration #HennessyVerySpecial #MakeTheInvisibleVisible #tjmizell #jammasterjfoundation #newyork #joefreshgoods #fattigerworkshop #chicago _ *Please drink responsibly

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Banksy

 

En juin, l’artiste le plus médiatisé du mouvement à offert à la ville de Paris plusieurs de ses réalisations. En tout, on retrouve près d’une dizaine d’interventions qui ornent désormais les murs de la ville lumière. La Sorbonne, le Bataclan, Beaubourg, Pantin, Porte de la Chapelle… Banksy à traversé de long en large la capitale française. Toujours réalisé au pochoir, l’artiste anglais reprend avec une teinte d’humour les problèmes que notre société traverse aujourd’hui en France et ailleurs.

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. Fire door, Bataclan

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M-city

 

M-city a frappé fin août en Pologne, dans la ville de Goleniow. Il reprend sur un fond aux tons chauds ressemblant à une casse d’automobiles.
Ces dernières, peintes en noir, s’accumulent de part et d’autre de la fresque pour laisser une étroite place au centre à un seul bâtiment, orné d’un drapeau Polonais, qui s’apparente à une structure militaire défendue telle une forteresse.

 

 

Os gemeos

 

Fin juin, les inséparables jumeaux brésiliens OS Gemeos débarquent en Allemagne. On retrouve leur personnage jaune rachitique sur un immeuble de cinq étages. Ce dernier, aux allures Dandy, orne son pantalon à carreau de Pins à l’effigie du personnage des “Twins”. Il tient dans son bras gauche une barque dont plusieurs breloques pendent, dont une tête réduite ornant une lunette en forme de graffiti, référence à leur premier amour qu’il ne quitte jamais entre deux fresques à travers le monde.

 

D*Face

 

Après sa première exposition sur le sol français “Fornever” à la galerie Itinerrance, Dface envahit la Colombie. Il prend résidence dans la ville de César ou il réalise trois fresques dans la Distillerie abandonnée du rhum Dictador. Baptisée They came before us’ – Keep on Keepin’ On, cette première de la série nous interpelle par la forme du silo jonchant le sol, où il appose sa marque de fabrique, les ailes de motard. Donnant également un faciès à cet objet industriel, il propose une référence aux missiles décorés par l’armée américaine au milieu du XXe siècle.

Shepard Fairey

 

Le festival Widewalls 2018 proposait cette année un line up hors du commun (Bordalo II / David de la Mano / Shepard Fairey / Brett Crawford / Pixel Pacho / Herakut / Risk … ). Avec Sacramento comme terrain de jeux, une trentaine d’artistes internationaux ont réalisés dans toute la ville américaine des fresques au mois d’août. Celle de Shepard Fairey AKA OBEY est un hommage au célèbre chanteur américain Johnny Cash.
Basée sur une photo de Jim Mashall, Obey réalise ici son plus grand mur dans l’état Californien. Pour le 50ième anniversaire de sa performance mythique du Live at Folsom Prison album, Shepard ouvre la conversation autour des problèmes sur l’incarcération aux Etats-Unis, pays qui a le plus haut taux d’incarcération au monde, avec plus de 2.3 millions de personnes derrière les barreaux.

 

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If you've been following updates this week, you know that I'm in #Sacramento for @WideOpenWalls. The crew and I just completed my 15-story #JohnnyCash at #FolsomPrison mural, which is my largest in the state of #California and my most technically ambitious mural ever. The art is based on a photo by @JimMarshallPhoto which I used originally as part of my #AmericanCivics series. I’m grateful to be able to create this image on such a large scale as a tribute for the 50th anniversary of Cash’s Live at Folsom Prison album, and I hope that this art will ignite a conversation around the need for incarceration reform. According to a recent in-depth study by the Prison Policy Initiative, America has the highest incarceration rate in the world with a shocking 2.3 million people currently imprisoned. On top of that, our prisons are disproportionately filled with poor people of color, in fact, African Americans are 13% of the U.S. population, yet 40% of the prison population in this country. More African American men are under correctional control today than there were slaves in the 1850s according to a Huffington Post piece by writer and civil rights advocate Michelle Alexander. A portion of proceeds from the Johnny Cash print I made, currently available through @ToyRoomGallery, will benefit @Cut50. Thank you to @WideOpenWalls, @BrandedArts, and my crew of assistants, Dan Flores, Nic Bowers, Rob Zagula, and Luka Densmore for the 11-hour days we worked this week in the intense heat to get this mural finished! 📷 by @jonathanfurlong

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Maye

 

Après une semaine de résidence au Portugal pour le Loures Arte Pública, Maye pose ses pinceaux au Canada dans la ville de Moncton.
Dans le cadre du festival “Inspire”, l’artiste montpelliérain s’exprime sur une nouvelle fresque de taille. On y retrouve cinq de ses personnages longilignes, souples et courbés. Comme à son habitude, leurs vêtements très détaillés laissent apparaître en partie leur corps à demi mécanique. Ces protagonistes donnent une impression de mouvement, concrétisée par les objets qu’ils perdent dans leurs course imaginaire ainsi que les journaux et feuilles d’arbres qui s’envolent.

 

 

Faith47

 

Invité au VanMural Festival 2018 à Vancouver, Faith XXXXVII reprend son bestiaire animal et offre à la ville un Oryx sur un immeuble en brique rouge de plusieurs étages. La fresque, dans une gamme grise, est ornée de signes géométriques dorés, floqué du titre “Sea Power – The Natural Laws”.

Alexis Diaz

 

Cet été, l’artiste portoricain était l’invité du 20X21EUG Mural Project aux Etats-Unis. Pour l’occasion Alexis offre à la ville d’Eugene (Oregon) son premier diptyque. Baptisée “Mammuthus Quadriocellata”, cette fresque présente une étude anatomique de l’animal préhistorique sur sa partie gauche. La deuxième partie du diptyque représente le mammouth en chair. Ces deux mastodontes se font face de part et d’autre de l’immeuble.

 

Tristan Eaton

 

Le Bowery Houston Mural de New York fait peau neuve en Juillet. Après l’intervention de Banksy, le mur d’expression de Goldman (propriétaire de Wynwood Walls à Miami) laisse place à Tristan Eaton. L’artiste offre une fois de plus son lexique puisé dans les comics et l’art graphique.
On y retrouve des faciès de femmes au teints gris illuminées par le fond pop jouissant de couleurs explosives, ornées de fleurs, fruits et autres objets atypiques. Au centre, Tristan Eaton apose un seul mot: INTERMISSION. Par cette fresque apolitique, il invite les spectateurs américains à s’échapper de l’anxiété ressenti ces derniers mois dans le pays.

 

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I’m proud to present my final painting for #thebowerywall. This piece is meant to be a break from the daily horror of global events, a momentary pause to let your mind wander and escape the collective anxiety felt in the United States today. I was compelled to paint something intentionally apolitical. A literal INTERMISSION from the noise and madness – nothing more. I wanted to paint imagery that triggers the imagination and recalls memories of beauty, joy and escapism. From juicy fruit and gold chains, to Sci-Fi and race cars, the collage of whimsical imagery serves as a launch pad for a momentary mental vacation. I believe that even a brief moment of wonder and curiosity can be therapeutic and deeply helpful. However, I don’t hope to ignore global events and urgent political crisis, but rather step back, take a breather then launch back into action with greater purpose and greater clarity. What better time to do so then July 4th? I want to thank @jessicagoldmansrebnick for giving me this opportunity of a lifetime. I hope I made you proud! Thank you to the @goldmanglobalarts team for all the help! Especially @shantelle_rodriguez – HUGE thank you to @marthacoopergram for being tough as nails and patient as a saint! Thank you @chopemdownfilms for the amazing videos! And of course thank you to my lovely girlfriend @the_villainess for helping me crawl through this mountain of a project and keeping me sane. ❤️ ———————————- This project was such an honor – I’m deeply humbled by all the friends fans and New Yorkers who came by to show support! It’s one for the books!!!! I ❤️NY!!!

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Add Fuel

 

En parallèle de son exposition chez Station 16 Gallery à Montréal (Canada), Add Fuel réinterprète le langage du dessin traditionnel de l’azulejo en céramique portugais et le met en lien avec le monde du graffiti.
Maniant l’équilibre entre ces deux mondes pourtant aux antipodes, la fresque offre un effet de trompe l’oeil qui joue avec la perception du spectateur et ses possibilités multiples d’interprétation.